30/11/2025Retour aux actualités

L'HERBORISTERIE DE VANNES

BOOSTER SON IMMUNITÉ

« Couvre-toi, tu vas attraper froid ». Combien de fois avons-nous entendu cette phrase dans la bouche de nos parents ou dans la nôtre à destination de nos enfants ou petits-enfants ? Et pourtant, si l’on est plus souvent malade en automne ou en hiver qu’en été, ce n’est pas à cause du froid.

Ce dernier est certes coupable de fragiliser nos muqueuses respiratoires qui préfèrent l’air chaud et humide, il va également réduire quelque peu et ponctuellement l’action du système immunitaire sur son passage et enfin, il va contribuer au développement de certains virus qui affectionnent particulièrement les temps froids et secs.

Mais cela ne suffit pas à nous faire « tomber malade ». 

Antoine Bechamp, médecin, chimiste et pharmacien français du XIXe siècle disait « Le microbe n’est rien, le terrain est tout ». On vous parle souvent du terrain à l’Herboristerie de Vannes car il est primordial de le surveiller de près pour être en santé.

Le terrain, à l’instar de la terre dans laquelle pousse un arbre, c’est l’univers dans lequel baignent nos cellules et grâce auquel elles sont nourries et débarrassées des déchets produits durant leur fonctionnement. Si le terrain est sain, les pathogènes ont moins de prise et nous « tombons » moins malade. C’est d’ailleurs à cela que servent les detox : nettoyer ou purifier le terrain régulièrement et donc à rester en santé. Car même si la génétique définit en partie notre terrain, notre hygiène de vie, elle, influence particulièrement sa qualité.

Lisez notre article sur la detox qui vous guidera pour réussir votre nettoyage de terrain en tenant compte de votre énergie et votre vitalité.

Mais lorsque la saison froide débute, le manque de lumière commence à se faire sentir et avec lui, c’est toute notre énergie qui s’en trouve impactée.

L’organisme est fragilisé par le froid, source de stress physique, car se maintenir à 37° quand les températures extérieures sont parfois négatives demande beaucoup d’énergie. Nous ressentons alors de la fatigue et parfois une déprime pouvant aller jusqu’à la dépression chez les cas les plus sensibles. Et bien sûr, tout cela n’est pas sans conséquence sur notre immunité… Les microbes ont alors toute la place de s’installer et de se développer à notre détriment.

Retrouvez notre article sur la déprime saisonnière qui vous expliquera pourquoi nous sommes moins en forme à cette époque de l’année et comment y remédier.

Lorsqu’il fait froid, nombreux sont ceux qui favorisent l’usage des transports en commun bondés dans lesquels on est au chaud et au sec plutôt que le vélo qui expose davantage aux aléas climatiques. De la même façon, il est rare de faire un pique-nique en extérieur quand le thermomètre peine à dépasser les 10 degrés et que les conditions météorologiques sont peu plaisantes. Nous vivons donc regroupés et confinés dans des intérieurs souvent surchauffés et bien entendu, insuffisamment aérés.

Nous nous exposons alors à un air pollué et sec, ce qui irrite encore davantage nos muqueuses respiratoires déjà fragilisées par le froid. Les ingrédients idéaux pour que les pathogènes prolifèrent autour de nous. Il ne reste alors plus que notre immunité pour nous défendre contre ces bactéries et virus omniprésents.

L’immunité est un sujet très complexe. Afin d’en simplifier la compréhension, abordons ce thème dans l’esprit des films de super-héros tels Superman, Wonder Woman ou les Indestructibles. Le décor serait notre corps, côté casting, les gentils seraient les super-héros de notre système immunitaire et les méchants, les virus et bactéries.

Et bien entendu, il y aura un combat entre les méchants et les gentils, et pour notre santé on aimerait bien qu’à la fin les gentils gagnent ! Découvrons ensemble, comment aider naturellement nos super-héros de l’immunité à déployer tous leurs super-pouvoirs.

1. LE CASTING

Les microbes qui nous entourent largement durant les saisons froides sont à l’origine des infections saisonnières. Voici la définition d’une infection selon Le Dictionnaire médical de l’Académie de Médecine : « Pénétration et développement dans un être vivant, de micro-organismes (…) qui provoquent des lésions en se multipliant et éventuellement en sécrétant des toxines ou en se propageant par voie sanguine (…) une infection est souvent contagieuse. »

Pour pénétrer l’organisme, les pathogènes profitent d’une voie d’entrée : la bouche à travers l’alimentation, la gorge et nez par le biais de l’air inhalé, les yeux au contact des micro-gouttelettes ou encore via la peau porteuse d’une blessure, aussi petite soit-elle. Une fois entrés, les pathogènes pourront atteindre différents tissus ou organes et se multiplier, ce qui fragilise le fonctionnement de notre organisme. 

 

A. LES MÉCHANTS

1. Les virus

Les virus sont des micro-organismes minuscules (bien plus petits qu’une bactérie), composés d’une seule cellule.

Pour se reproduire, un virus a besoin, d’un organisme à conquérir. Une fois à l’intérieur, il pénètre dans les cellules de cet organisme afin de s’y reproduire en y libérant son propre matériel génétique. Il force alors la cellule à coder de nombreuses répliques de lui-même, entrainant le plus souvent la mort de la cellule infectée. Les répliques sont libérées et vont à leur tour infecter d’autres cellules environnantes de l’organisme conquis.

Les virus sont par conséquent totalement dépendants de l’organisme qu’ils infectent. Pour traiter de façon médicamenteuse une infection due à un virus, les médecins prescrivent des antiviraux qui l’empêcheront de se répliquer.

Parmi les virus responsables de pathologies, on trouve par exemple ceux de la rubéole, la varicelle, l'herpès, les hépatites B et C, le VIH, la grippe, ou encore la COVID-19.

2. Les bactéries

Les bactéries font partie des premières formes de vie de notre planète.

Selon Le Manuel MSD : « Il existe des millions de bactéries de types différents, et elles vivent dans tous les environnements possibles, partout dans le monde. Elles vivent dans la terre, dans la mer et dans les profondeurs de la croûte terrestre. On a même rapporté que certaines bactéries vivaient dans des déchets radioactifs ».

Elles sont constituées d’une seule cellule et contrairement aux virus, elles ont la capacité de se développer de façon autonome, c’est à dire qu’elles se reproduisent à partir d’elles-mêmes. Et elles sont très rapides : en vingt minutes une bactérie devient deux bactéries ; en vingt-quatre heures, si les conditions de survie sont optimales pour elles, on en comptera plusieurs milliards. D’où l’intérêt d’agir très vite si on doit lutter contre !

Les bactéries sont responsables de nombreuses pathologies, telles les pneumonies, les bronchites, les otites, les angines, les infections urinaires, ou bien pire, la peste, la tuberculose ou encore le choléra. Pour traiter de façon médicamenteuse une infection due à une bactérie, les médecins prescrivent des antibiotiques.

Des ennemis à ne pas négliger pour notre système immunitaire

 

À noter que des champignons et des parasites peuvent aussi déclencher des infections mais nous ne les aborderons pas ici.

Mais toutes les bactéries ne sont pas néfastes pour notre santé. À la différence des bactéries pathogènes qui déclenchent des infections, il existe des bactéries avec lesquelles nous vivons en parfaite harmonie et qui nous sont bénéfiques. Ce sont elles que l’on appelle le microbiote et ces bactéries amies sont vitales : elles sont notamment un des piliers essentiels de notre immunité.

 

B. LES GENTILS

Sans aucune immunité, un simple rhume ou une coupure anodine pourraient mettre notre vie en réel danger, pouvant conduire jusqu’à la mort.

Heureusement, la nature a tout prévu et nous a dotés d’une armée constituée de guerriers bien différents les uns des autres mais dont l’action collaborative est redoutable sur les pathogènes. Ensemble, ils composent notre système immunitaire qui évoluera et apprendra tout au long de la vie, en devenant malheureusement plus fragile avec l’âge.

1. Le microbiote : le puissant bouclier de notre immunité

Plus de 100 000 milliards de bactéries, champignons et virus vivent sur et dans notre corps, soit 10 fois plus que le nombre de nos cellules (*). Ils constituent ce que l’on appelle le microbiote.

(*) Source : Institut Pasteur de Lille

Ce microbiote est présent à la surface de la peau, dans la bouche, dans les poumons ou encore dans le vagin. Mais là où il est le plus présent, c’est au sein des intestins où il joue un rôle de protection contre les pathogènes extérieurs qui cherchent à s’introduire dans l’organisme. Un individu de 70 kg possède environ 2 kg de microbiote intestinal ! En revanche, chaque région du corps possède sa propre composition de micro-organismes : ceux de la bouche ne sont pas les mêmes que ceux du vagin ou des intestins.

Nous vivons en symbiose avec ces bactéries et autres micro-organismes amis. Le Petit Robert définit la symbiose comme étant une « association biologique, durable et réciproquement profitable, entre deux organismes vivants ». Nous leur apportons le gîte et le couvert et en échange, s’il est en équilibre c’est à dire principalement composé de bactéries amies, notre microbiote :

  • Contribue à la digestion, à l’assimilation des nutriments et à la santé de l’intestin.
  • Participe à la synthèse de vitamines (du groupe B et K) et d’acides aminés essentiels.
  • Régule de nombreux processus métaboliques.
  • Produit de l’énergie pour l’hôte.
  • Crée des molécules bénéfiques à la santé physique et psychologique.

De nombreuses fonctions du microbiote restent encore à découvrir tant son champ d’action semble large.

 

Le rôle du microbiote qui nous intéresse plus particulièrement ici c’est sa contribution majeure à notre immunité. En effet, ces bactéries amies vont surveiller de très près la santé de nos intestins. Tapis le long de sa paroi, notre microbiote agit comme un rempart contre les bactéries pathogènes auxquelles il s’attaque. Il agit de la même façon à la surface de notre peau, empêchant les pathogènes de la traverser pour atteindre l’intérieur de l’organisme. De plus, notre microbiote participe au développement et à la maturation du système immunitaire

Alors attention à maintenir ce microbiote en équilibre car si nous détruisons nos bactéries amies, d’autres moins favorables prendront leur place et c’est la santé de façon globale qui s’en trouva impactée et notamment notre immunité. 

 

FOCUS : CE QUI FRAGILISE LE MICROBIOTE

Un microbiote sain est constitué des familles de bactéries amies bien définies, qui sont favorables à notre santé. Leur nombre importe aussi car il faut qu’elles soient suffisamment nombreuses pour occuper le terrain de façon significative.

Lorsque le microbiote n’est plus en équilibre (dysbiose), cela veut dire que des bactéries ou autre micro-organismes nettement moins amicaux ont conquis l’espace de nos intestins. Ce phénomène semble être largement impliqué dans la survenue de maladies dites métaboliques tels le diabète de type 2 ou l’obésité. Mais également dans les maladies de Parkinson, Alzheimer ou encore la dépression. Bien entendu ces pathologies sont multi-factorielles mais le rôle joué par un microbiote déséquilibré et moins favorable à notre santé semble plus que réel. (INSERM) 

Et bien sûr, si l’équilibre bactérien n’est pas au rendez-vous, l’immunité sera affaiblie et les rhumes, grippes, mycoses et autres gastro-entérites se feront une place plus aisément.

 

Nos bactéries sont particulièrement fragiles en cas de : 

Alimentation non physiologique, qui ne correspond pas aux besoins de notre corps : peu variée, transformée industriellement, peu de fruits, légumes et fibres, trop de sucres industriels, présence de pesticides, additifs, conservateurs et/ou perturbateurs endocriniens, etc…

Médicaments et traitements antibiotiques : « un traitement antibiotique réduit la qualité et la quantité du microbiote sur plusieurs jours à plusieurs semaines. Les espèces présentes avant le traitement sont capables de se rétablir en grande partie, mais des différences peuvent subsister. Aussi, des antibiothérapies répétées au cours de la vie semblent induire une évolution progressive et définitive du microbiote, potentiellement délétère » INSERM

Il n’est pas toujours possible de se passer de ces traitements et bien entendu, il n’est pas question de les arrêter sans l’avis de votre médecin. Mais il conviendra de repeupler son microbiote dès que possible pour rétablir les populations amies au sein de notre intestin.

Contactez-nous si vous avez besoin de conseils pour rétablir votre microbiote.

Le stress, le manque de sommeil, la pollution, le tabac, notre mode de vie en ville ou à la campagne sont autant de facteurs qui influencent directement nos micro-organismes amis.

 

2. Les globules blancs : les soldats de l’armée immunitaire

Les globules blancs ou leucocytes, sont les guerriers de notre système immunitaire. Nous en produisons en temps normal environ 100 milliards par jour. Ce taux augmentant si le système immunitaire fait appel à eux.

Ils naissent tous dans notre moelle osseuse à partir de cellules souches. En grandissant, ils vont se différencier et se spécialiser pour devenir un type de soldat bien précis au sein de l’armée immunitaire. Parmi eux, on retrouve les lymphocytes.

Les globules blancs circulent dans le sang, la lymphe et les tissus de notre corps, toujours à l’affut d’un agresseur qu’ils combattront dans le but de l’anéantir. Ils interviennent en cas d’allergie, d’inflammation ou encore d’infection par un pathogène extérieur.

Chacun joue son rôle avec ses armes spécifiques, selon le type d’agresseur. Il y a ceux qui surveillent, ceux qui alertent, ceux qui tuent, ceux qui éduquent, etc… 

Ils ont des formes et structures différentes. Certains possèdent de nombreux bras immenses, d’autres utilisent des molécules chimiques permettant par exemple de communiquer avec les autres globules blancs, de déclencher des réactions immunitaires, de marquer les agresseurs et les rendre visibles tels un néon dans la nuit, ou encore d’exterminer les pathogènes.

2. L'AFFRONTEMENT

La bataille entre notre système immunitaire et les pathogènes commence à la frontière de notre corps. Différentes armes vont être utilisées pour empêcher ces agresseurs de pénétrer au sein de notre organisme. Des armes mécaniques et des armes chimiques. Parmi elles, on retrouve notamment :

  • La peau : elle est colonisée par des bactéries amies et possède un pH entre 3,5 et 5, bien trop acide pour certains pathogènes.
  • Des enzymes destructrices de pathogènes : contenues dans les larmes, la salive, la sueur, les sécrétions nasales.
  • Le ph de l’estomac : il tourne autour de 2 grâce à la production gastrique d’acide chlorhydrique nécessaire à la digestion des protéines mais qui permet également de détruire de nombreux pathogènes extérieurs.
  • Le mucus : sécrété par les muqueuses, c’est un liquide visqueux et gluant qui permet d’évacuer ou de capturer les pathogènes.
  • Les amygdales et les végétations : aux portes d’entrée de notre nez et de notre gorge, elles contiennent des soldats de l’immunité.

Toutes ces armes sont bien utiles au quotidien pour nous défendre contre les milliards de pathogènes qui nous entourent en permanence. Malheureusement, cela ne suffit pas toujours et dans ce cas, pas de problème, l’artillerie lourde sera déployée.

 

A. LE COMBAT

Tout d’abord, il est un point primordial qui définit le système immunitaire : la reconnaissance du soi. En effet, notre immunité est capable de dissocier les cellules de notre corps de tout élément extérieur comme les virus, les bactéries mais aussi les poussières, le sang d’un autre groupe sanguin que le nôtre ou encore les pollens.

Pour cela, toutes nos cellules portent une marque unique qui nous est propre comme nos empreintes digitales et qui permet à nos globules blancs de les reconnaitre et de les épargner. Les corps étrangers sont ainsi immédiatement détectés car ils ne possèdent pas ce marqueur.

FOCUS : LES MALADIES AUTO-IMMUNES

Une maladie auto-immune apparaît lorsque le système immunitaire n’est plus capable de distinguer une cellule de notre corps d’un agresseur extérieur.

Notre immunité qui est supposée nous protéger, va alors s’emballer et attaquer nos propres cellules pour les détruire comme si elles représentaient un danger pour notre santé, même lorsqu’elles sont saines. Cela va perturber le fonctionnement de l’organe atteint et comme un organe ne travaille pas de façon isolée dans le corps, les conséquences se font sentir dans tout l’organisme.

Les maladies auto-immunes sont multi-factorielles et encore mal comprises aujourd’hui mais elles mènent quasiment toutes à une inflammation chronique et peuvent toucher toutes les zones de notre corps. 

 

Parmi ces pathologies auto-immunes, on retrouve notamment : 

- Thyroïde : Basedow, Hashimoto

- Peau : vitiligo, psoriasis

- Articulations : polyarthrite rhumatoïde, spondylarthrite ankylosante

- Digestion : maladie cœliaque, Crohn

- Hormonal : diabète de type 1 

- Système nerveux : sclérose en plaques, syndrome de Guillain-Barré

- Systémique (attaque plusieurs organes) : lupus, sclérodermie

« On estime aujourd’hui que 5 à 10 % de la population mondiale est touchée par une maladie auto-immune, dont une grande majorité (80 %) surviennent chez les femmes. Ces chiffres sont évolutifs (…), on en dénombre aujourd’hui plus de 80 ». Source INSERM

Les causes d’apparition de ces maladies sont aujourd’hui encore mal identifiées et peu comprises, mais parmi elles, on soupçonne particulièrement la génétique, l’environnement, certaines hormones (notamment les oestrogènes ce qui expliquerait en partie la prépondérance de ces maladies auto-immunes chez les femmes) ou encore une dysbiose au sein de notre microbiote.

Dans notre armée immunitaire, il y a des sentinelles qui circulent en permanence dans notre organisme, à l’affut d’un agresseur. Quand elles détectent un pathogène qui ne porte pas notre marque, l’alerte est donnée afin de prévenir le reste de l’armée de notre système immunitaire. Un peu comme le bat-signal que les policiers de Gotham City utilisent pour projeter le symbole de sauve-souris et ainsi prévenir Batman en cas d'urgence. Immanquable !

Et la réaction immunitaire est immédiate. Une inflammation se déclenche sur le site de l’attaque entrainant localement une rougeur, une douleur, de la chaleur et un oedème.

La zone devient chaude et rouge car le sang afflue massivement grâce à une dilatation des vaisseaux sanguins (vasodilatation). Ce phénomène permet aux globules blancs de quitter les vaisseaux pour se rendre sur le lieu où le pathogène a été repéré par les sentinelles. Cet afflux de sang créé alors un oedème qui compresse les nerfs environnants, ce qui déclenche la douleur.

La fièvre est un autre atout de notre armée immunitaire. Elle est une tentative de notre corps de tuer les pathogènes sensibles à la chaleur ou du moins de ralentir leur prolifération et permet également de stimuler notre immunité.

Il est donc pertinent de la laisser s’exprimer même si elle peut est inconfortable. Bien entendu, on ne la laissera pas atteindre des températures dangereuses mais le site de l’Assurance Maladie indique qu’ « elle est le plus souvent sans gravité et ne nécessite un traitement que lorsqu'elle dépasse 38,5 °C et qu'elle est mal supportée ». Quand il est possible de la laisser faire, la fièvre est une arme très efficace de l’immunité dont il serait dommage de se priver.

Quelques heures ou jours plus tard, une fois que tous ces processus de dissuasion et d’attaque globale sont mis en place, le champ de bataille s'est rempli de globules blancs et le combat armé ciblé débute, à coups de super-pouvoirs. Devenus visibles comme le nez au milieu du visage, les pathogènes vont subir l’assaut final des lymphocytes, une famille de globules blancs.

Certains d’entre eux possèdent une mémoire et ont été éduqués à reconnaitre avec précision le pathogène qu’ils ont en face d’eux s’ils l’ont déjà rencontré (soit par le biais des globules blancs de notre maman, soit par un précédent contact, soit via la vaccination). Et les armes qu’ils vont déployer sont alors la réponse la plus adaptée face à ce pathogène : les anticorps ou immunoglobulines. Ces derniers se fixent sur les agresseurs et permettent de les neutraliser et les détruire.

Plusieurs globules blancs vont aussi user d’un moyen radical : dévorer les pathogènes ! C’est ce que l’on appelle la phagocytose. Propre et efficace.

Et dans le cas où cet agresseur n’avait jamais rencontré notre système immunitaire avant d’être anéanti, certains lymphocytes spécialisés vont conserver des morceaux lui ayant appartenus afin de les présenter aux autres cellules immunitaires qui possèdent ce super-pouvoir de mémoire.

Ainsi, si un des congénères de ce pathogène s’introduit à nouveau dans notre organisme, il sera accueilli comme il se doit : à coup d’anticorps ultra-ciblés. C’est ainsi que notre armée immunitaire acquiert de nouveaux super-pouvoirs, la rendant encore plus rapide et encore plus efficace en cas de nouvelle attaque.

Une fois que le combat contre l’envahisseur est remporté par notre système immunitaire qui n’a pas fait dans la dentelle, le corps se réorganise. Il est temps de revenir au calme et de tempérer notre armée de super-héros. Le corps se répare (ce type de combat créé des lésions), l’inflammation s’apaise, tout revient à la normal.

Même s’ils sont très puissants, nos super-héros peuvent devenir moins performants, à l’image de Superman en présence de Kryptonite. L’organisme éprouve alors plus de difficultés à lutter contre les infections qui s’installent plus souvent et pour plus longtemps. Découvrons ce qui fait défaut à notre immunité et comment lui venir en aide.

 

B. SOLUTIONS NATURELLES POUR BOOSTER L'IMMUNITÉ

Attention : en cas de pathologie auto-immune, il ne faut jamais stimuler votre immunité (sauf avis médical contraire). En effet, vous risquez de faire flamber l’inflammation ainsi que vos symptômes et de déclencher de nouvelles poussées et crises. Les conseils ci-dessous ne sont pas pour vous.

 

En revanche, aucun danger à appliquer les conseils d’hygiène de vie : alimentation, exercice physique, gestion du stress et du sommeil, qualité de l’air.

Dans votre cas, il sera nettement plus adapté de vous tourner vers des outils qui vont « moduler » votre immunité afin qu’elle se régule. Ce sera notamment le cas de la vitamine D (essentielle particulièrement à cette saison où le soleil manque) ou l’huile de Nigelle (Cumin noir).

N'hésitez pas à nous contacter afin que nous puissions vous conseiller sur les plantes que vous pouvez consommer en cas de maladie auto-immune.

1. Alimentation

Avez-vous déjà remarqué que les gens étaient souvent malades pendant ou après les fêtes de fin d’année? Nous avons abordé le terrain en introduction de cet article et rappelé qu’un terrain encrassé était source de faiblesse immunitaire.

Autant dire qu’avec les nombreuses occasions de célébrer Noël, le Nouvel an, les Rois, etc… durant lesquelles les repas particulièrement copieux s’accumulent, le terrain n’est pas très propre. Viandes riches accompagnées de sauces bourrées de graisses saturées (les pires), bûches, galettes, chocolats et autres sucreries envahissent nos assiettes désertées par les légumes, le tout souvent arrosé de beaucoup de sodas et d’alcool ! Rien d’étonnant donc que les microbes se développent abondamment et que nous soyons malade.

Si vous parvenez à être raisonnable pendant les fêtes, vous limiterez déjà franchement les risques de passer le mois de janvier avec de la fièvre.

Ensuite, pour ne pas encrasser son terrain et surtout pour limiter les carences de nutriments essentiels à tout moment de l’année mais particulièrement à cette époque, adopter une alimentation saine de type crétoise ou méditerranéenne est parfaitement indiqué.

Faites la part belle aux légumes, aux fruits et herbes aromatiques (on en trouve au rayon surgelés), locaux et de saison afin de faire le plein de vitamines et minéraux. Le système immunitaire a besoin pour fonctionner de nombreux nutriments dont les vitamines A, C, D et E ainsi que de magnésium, zinc, sélénium et fer. De plus, les fibres qu’ils contiennent sont d’excellents aliments pour nourrir notre microbiote qui saura vous le rendre en protégeant votre immunité.

Nous vous conseillons donc de consommer des légumes à tous les repas en variant les sources et au moins un ou deux fruits par jour afin de garder vos stocks de vitamines et minéraux bien fournis.

Attention à la cuisson des légumes. Certaines vitamines sont détruites par la chaleur et peuvent s’échapper dans l’eau de cuisson. Si vous souhaitez les préserver, bannissez la cuisson au four ou à l’eau bouillante et privilégiez une cuisson douce à la vapeur ou à l’étouffée. 

À noter que la vitamine D n’est quasiment pas apportée par l’alimentation. C’est le soleil qui nous permet de la synthétiser et comme à cette période il est largement insuffisant sous nos latitudes, il est conseillé de se supplémenter jusqu’en avril au moins. Vous en manquez probablement, comme plus de 70% des français. Elle est pourtant l'un des outils majeurs pour soutenir l’immunité.

Les protéines sont essentielles pour pour le système immunitaire et notamment pour fabriquer des anticorps ! Consommez en suffisamment, maigres et de qualité : oeufs, petits poissons gras (ils contiennent en plus des omégas 3, excellents pour lutter contre l’inflammation) ou volailles, sans oublier les protéines végétales (céréales et légumineuses) en s’assurant qu’aucun acide aminé ne manque. 

2. Exercice physique, sommeil, gestion du stress et des émotions

Ils participent tous au maintien d’un système immunitaire performant et contribuent également à maintenir un terrain en santé.

Retrouvez notre article sur le stress et notre article sur le sommeil pour plus d’informations.

3. Qualité de l'air intérieur

Nous l’avons vu en introduction, un habitat ou un lieu de travail surchauffé et peu aéré concentre l’air sec en microbes et en polluants, ce qui fragilise nos muqueuses respiratoires.

Même quand les températures sont négatives, il convient d’aérer votre habitat et votre lieu de travail au moins dix minutes par jour, en créant des courants d’air pour bien faire circuler l’air et chasser les polluants et microbes.

Pensez à couper votre chauffage pendant que vous aérez. C’est mieux pour la planète et pour votre porte-monnaie !

4. Les produits de la ruche

La propolis, le pollen et la gelée royale sont des trésors pour l’immunité.

La propolis que les abeilles utilisent pour empêcher les agents infectieux de pénétrer dans la ruche possède des propriétés antibiotiques, antifongiques et antioxydantes.

Le pollen est riche en multiples vitamines et enzymes et nourrit notre microbiote.

La gelée royale dont la reine de la ruche se nourrit exclusivement, possède de nombreuses vertus dont celle de stimuler l’immunité.

5. Les plantes

De nombreuses plantes peuvent booster votre immunité.

 

Retrouvez tous les conseils de Nolwenn, herboriste et gérante de l’Herboristerie de Vannes, dans la vidéo ci-dessous. Nolwenn y aborde également le cas des maladies auto-immunes et propose de nombreuses solutions naturelles.

À une époque où les bactéries commencent à devenir résistantes aux antibiotiques (*), aborder la santé sous l’angle de la prévention prend plus que jamais tout son sens.

(*) « L'antibiorésistance est la capacité d'une bactérie à résister à l'action d'un antibiotique. (…) La résistance bactérienne aux antibiotiques est un phénomène préoccupant (…) et pourrait devenir l’une des principales causes de mortalité dans le monde ». L’Assurance Maladie.

Maintenir son corps et son terrain en santé, naturellement qui plus est, afin de ne pas tomber malade, et si cela arrive, pouvoir se remettre sur pied rapidement et sans trop de conséquences pour l’organisme, apparait comme une solution raisonnable et responsable.

Pour conclure, nous vous proposons de vous (re)plonger dans une scène issue du film La crise de Coline Serreau (1992) :

« Tu sais comment ça se passe la médecine en Chine ? Non !

Quatre fois par an toute la famille va voir le médecin. Le type les soigne, c’est-à-dire qu’il cherche chez les gens en bonne santé des points faibles qui pourraient devenir des maladies plus tard. Il leur fait des points d’acupuncture, il leur donne des plantes, des corrections de régime, il rééquilibre la machine, on le paye et on s’en va.

Pour eux, c’est ça la médecine, c’est empêcher qu’on tombe malade.

Par contre si quelqu’un tombe malade, alors là, c’est le médecin doit venir chez lui le soigner et pour ça, on ne le paye pas. Parce que ça, ce n’est pas de la médecine. Ils (les Chinois) disent que de soigner la maladie quand elle est là, c’est comme si on se mettait à fabriquer des armes après avoir déclaré la guerre ou à creuser un puits quand on a soif, ça marche pas, fallait y penser avant.

Alors le médecin chinois il a vachement intérêt à ce que les gens se portent bien car ce sont les biens portants qui le payent. Les malades ça lui bouffe son temps, ça ne lui rapporte pas un rond. Alors s’il a trop de malades il est ruiné le mec. Et puis les gens disent : il a beaucoup de malades. C’est un mauvais. On va pas chez lui ».

Toute l’équipe de l’Herboristerie de Vannes reste disponible si vous avez besoin de conseils personnalisés pour dénicher la ou les plantes les plus adaptées pour booster votre immunité. 

Prenez soin de vous.

Produits sains et bio
Produits sains et bio
Nous sélectionnons les produits pour leurs bienfaits et leur qualité. Autant que possible ils sont issus de l'agriculture biologique et sans additifs. Ils respectent la tradition de l’Herboristerie.
Production responsable
Production responsable
Nous choisissons des produits locaux issus de producteurs éco-responsables. Nous évitons le suremballage. Nous ne proposons pas de produits d’origine animale.
Accueil et conseils
Accueil et conseils
Nous sommes à votre écoute et vous conseillons sur les produits et synergies à adopter en fonction de vos besoins. Il est important que chacun trouve sa réponse personnalisée.